Les Juifs dans la résistance intérieure

La S.F.I.O. clandestine

Comité d’action socialiste

... [En 1941, deux organisations clandestines sont créées en zones nord et sud par des cadres de la SFIO opposés à l’effacement volontaire devant Pétain ou au ralliement à la collaboration pratiquée par la majorité des dirigeants de leur parti après l’armistice. Le Comité d’action socialiste (CAS) de zone nord, né à Paris au début de l’année 1941, a pour cheville ouvrière Henri Ribière, ancien collaborateur de Marx Dormoy ; en mars, c’est Daniel Mayer, journaliste au Populaire avant guerre, qui est l’initiateur du CAS de zone sud.
Jusqu’en 1942, les deux CAS mènent un travail parallèle de reconstitution de fédérations départementales, non sans peine. ]

…[L’action visible se résume à une propagande affirmant l’attachement à la République et la permanence de la pensée socialiste. Outre des tracts, elle se manifeste en zone nord par la brochure De la capitulation à la trahison de Charles Dumas, puis le journal Socialisme et Liberté, en zone sud par l’édition du Populaire clandestin.
En mars 1943, les deux CAS fusionnent et se transforment en Parti socialiste clandestin, doté d’un comité exécutif de seize membres, avec un bureau composé de Daniel Mayer (secrétaire général), Augustin Laurent, Amédée Dunois, Charles Dumas, Henri Ribière, Edouard Froment, Suzanne Buisson, Raoul Evrard et André Le Troquer qui le représentera au Conseil de la Résistance (CNR). De sa prison de Riom, Léon Blum joue un rôle essentiel dans la définition de la stratégie de ce PS reconstitué. Celui-ci dépasse alors le stade de la simple organisation de notables pour s’implanter véritablement dans la population, mais continue à mener une action essentiellement politique, destinée à préparer la Libération. ]


Dans Dictionnaire Historique de la Résistance
Robert Laffont
Paris,
pp.176

Voir aussi :

Gaston Levy - André Weil-Curiel alias Dubois - Jean-Maurice Herman
 
nom:mayer
prénom:daniel
date:1909-*
Groupe Résistant:FFI
 
Né en 1909, Daniel Mayer est un militant de la SFIO et un ancien ministre. Il est d'abord chef du service régional de la 1re direction de l'UGIF (Union Générale des Israélites de France) à Marseille jusqu'en mars 1943. Il passe ensuite dans la clandestinité quand le Comité d'action socialiste, dont il a pris la tête depuis juin 1941, se reconstitue en Parti socialiste clandestin. Il devient secrétaire général du Parti socialiste clandestin et rédacteur en chef du Populaire clandestin, organe central du Parti. Il représente le Parti socialiste au CNR.(CDJC).
Destin inconnu.